MOURET Cyprien

Cet illettré, plongé dans une profonde misère, travaillant très irrégulièrement comme journalier, est qualifié par la police de révolutionnaire dangereux professant des opinions socialistes. Selon la même source, il serait mal vu dans son quartier : ceci est démenti par une pétition signée par une quarantaine de chefs de famille, ses voisins, protestant contre son arrestation.
Mouret, en état d’ébriété, selon ses dires, battit le rappel le 16 avril 1871 à trois heures du matin, à la suite d’une réunion tenue salle Bonnefond à la Guillotière : on avait évoqué au cours des débats la possibilité d’une insurrection et étudié comment convoquer les éléments révolutionnaires au son du tambour.
Ce délit fut grossi, le cas de Mouret joint à celui des insurgés des 30 avril-1er mai, et l’inculpé condamné à un an de prison par le conseil de guerre du 13 décembre 1871.