MULLER Charles, Auguste

Né le 20 mai 1846 à Poissy (Seine-et-Oise) ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était soldat au 68e régiment de ligne. Il avait été condamné, en 1865, à trois mois de prison pour vol ; en 1867, à un mois de prison pour vagabondage et, en 1870, à trois mois de prison pour vagabondage également.
Soldat de la classe 66, rappelé pour la guerre contre la Prusse, il fit partie du 4e bataillon du 24e régiment de ligne ; il déserta au moment du départ pour Sedan ; il vint à Paris avec les Turcos blessés, fit la quête pour eux et empocha l’argent, soit 300 f. Il rentra à Cambrai (Nord), dépôt de son régiment, et s’enfuit de nouveau pendant cinq jours au moment de la bataille de Saint-Quentin ; par la suite, il fut versé au 68e régiment de ligne. Condamné à 48 heures de prison, il s’évada le 14 mars 1871 et vint à Paris. Peu après le 18 mars, il se fit incorporer, comme caporal, à la 1re compagnie de marche du 173e bataillon. Il fut fait prisonnier, le 28 mai, porte de Romainville.
« Son système de défense a consisté à soutenir qu’il était atteint d’aliénation mentale ». Condamné, le 10 juillet 1872, par le 18e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Il vit sa peine commuée le 6 mars 1876 en déportation simple ; le 15 janvier 1879, il obtint remise de sa peine et rentra par le Calvados.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article66919, notice MULLER Charles, Auguste, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 18 mars 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/785. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable