Née le 23 juin 1843 à Lay-Saint-Christophe (Meurthe) ; passementière ; communarde.
Mère de trois enfants, elle avait régularisé par un mariage, « dans les dernières années » (le 17 mars 1870, à Paris XIIe arr.), les relations qu’elle avait depuis longtemps avec Hermès Henri Neibecker (et non Neckbecker), mort à la prison de la Santé le 6 janvier 1871, où il était détenu pour faux. Depuis son veuvage, elle « paraît avoir tenu la conduite d’une femme de mauvaise vie, se prostituant au premier venu » (selon la police).
Pendant la Commune de Paris, elle fit partie, en qualité de capitaine, dit-on, de la Légion de fédérées commandée par la colonelle Valentin et organisée par Philippe, maire du XIIe arr. Cette légion féminine tint neuf réunions dans l’église Saint-Éloi à partir du 10 mai 1871 ; la veuve Neckbecker y aurait pris la parole ; elle reconnut avoir fréquenté les clubs des églises Saint-Éloi et Saint-Bernard, XVIIIe arr. ; les 24 et 25 mai, elle était à l’ambulance de la rue de Charenton.
Elle fut condamnée, le 8 avril 1872, par le 26e conseil de guerre, à cinq ans de prison et à dix ans de surveillance.
Elle demeurait à Paris, 21, rue de la Croix-Rouge [?] (VIe arr.). Elle se remaria à Nancy, le 30 juin 1883, avec Henry Deserdelle.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/756 et BB 27. — Notes de Jean-Pierre Bonnet.