Né le 7 novembre 1827 (ou le 27 juin 1826) à Grammont (Belgique) ; demeurant à Paris, rue François-Miron (IVe arr.) puis 6, rue du Renard (IVe arr.) ; menuisier-mécanicien ; communard.
Fils d’un boutiquier, Neybergh fut élu le 25 septembre 1870 à l’unanimité sous-lieutenant en 2nd dans la 5e compagnie du 212e bataillon de la Garde nationale de la Seine pendant la Siège de Paris. Il devint capitaine adjudant-major du 212e bataillon fédéré après le 18 mars 1871 ; il passa deux jours au fort de Vanves. Son patron, qui l’employait depuis cinq ans, le disait ouvrier laborieux, et était désireux de le reprendre ; Neybergh était d’une intelligence très médiocre selon d’autres patrons et plusieurs témoins. Pris les armes à la main par les troupes régulières près de Passy le 22 mai au matin, il fut rapidement jugé et fut condamné, le 23 octobre 1871, par le 5e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques ; le 3 février 1872, détenu à Thouars (Deux-Sèvres), il vit sa peine commuée en six ans de détention avec privation des droits civiques ; le 16 novembre 1875, il obtint une remise d’un an, puis remise du reste le 27 juin 1876, mais avec maintien de la surveillance de la police.
Voir Zingé F.
SOURCES : Arch Min Guerre, GR 8 J 158 (50). — Arch. Nat., BB 24/731. — Arch. Paris, D2R4 41. — Arch. Dép. Deux-Sèvres, Y 30. — Arch. Min. Aff. étrangères Belgique, 119 II. — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Belges ralliés à la Commune de Paris, Bruxelles, Ferraton, 1985. — Notes de M. Cordillot et de Pierre-Henri Zaidman.