NILL Jean

Né le 6 mai 1846 à Saint-Denis (Seine) ; demeurant à Paris, 7, rue Bouret (XIXe arr.) ; serrurier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire. Il avait subi avant 1870 une condamnation à dix jours de prison pour bris de clôture.
Engagé à la Légion étrangère pour la durée de la guerre, il fut fait prisonnier à Orléans (Loiret) et interné en Prusse ; il revint en France en mai 1871. Il quitta, ce même mois, sans permission, le dépôt des isolés à Chartres (Eure-et-Loir) et se dirigea vers Paris. Il y entra, d’après lui, le 22 mai ; blessé le même jour, rue de Neuilly, par un éclat de pierre, il fut soigné à l’hôpital Sainte-Eugénie, puis fait prisonnier ; le registre de l’hôpital indiquait, toutefois, le 25 mai pour date de son entrée ; il aurait avoué à ce moment qu’il appartenait au 73e bataillon de la Garde nationale.
Condamné, le 16 mai 1872, par le 8e conseil de guerre, à la déportation simple, il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. À l’île des Pins, considéré comme délateur, il fut victime d’une tentative d’assassinat en juin 1875 (Voir Calbet Adolphe et Vitry Ernest). Il obtint la remise de sa peine le 15 janvier 1879 et rentra par le Navarin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article67137, notice NILL Jean, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 24 mars 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/787. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable