Né le 20 septembre 1846 à Paris ; tailleur sur acier à Paris ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire ; son père était bijoutier en acier.
Jusqu’au 15 avril 1871, il fit partie du 191e bataillon de la Garde nationale, puis il se fit incorporer, le 4 mai, au 233e bataillon ; il fut fait prisonnier le 12 mai à Issy.
Son patron, chez qui il avait travaillé deux ans, fournit sur lui de bons renseignements ; quant au commissaire de police de Belleville, XXe arr., il le signala « comme un ivrogne d’une mauvaise moralité et dont la maîtresse aurait été fusillée ». Condamné, le 1er avril 1872, par le 26e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques, il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Il vit sa peine commuée, le 9 mars 1877, en huit ans de détention. Il fut bien noté à Belle-Île où il arriva par la Loire le 15 janvier 1878 (rapport du directeur, 26 février 1878). Le 2 avril 1878, on lui accorda remise du reste de sa peine.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/760 (au dossier, une lettre à son père, 6 mai 1876, île des Pins). — Arch. Nat. BB 27. — Note de Louis Bretonnière.