Né le 9 août 1837 à Chatou (Seine-et-Oise) ; demeurant à Paris ; coupeur en chaussures ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire. Sous la Commune de Paris, il appartint à la 3e compagnie de marche du 208e bataillon de la Garde nationale — service sédentaire, dit-il ; il avoua cependant être allé à Vanves et avoir assisté à une sortie du côté d’Asnières ; fin mars 1871, il avait été nommé délégué de sa compagnie ; il prétendit être demeuré chez lui du 21 au 28 mai. On l’arrêta à Saint-Germain chez sa mère.
D’après la police, c’était un exalté d’une moralité douteuse. Il fut condamné, le 7 mars 1872, par le 14e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques. Arrivé à l’île des Pins en 1872 et autorisé en 1873 à résider à la Grande-Terre, il dut regagner l’île des Pins le 11 mai 1875 en raison de sa paresse et de son inconduite ; depuis, il se conduisit « assez bien ». Le 19 novembre 1878, il vit sa peine commuée en huit ans de détention, puis remise le 11 mars 1879, et il rentra par la Seudre.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/742. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.