Né le 23 juin 1845 à Rouen (Seine-Inférieure) ; perruquier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il avait été condamné, en 1863, par le tribunal maritime de Pointe-à-Pitre, à dix jours de prison pour désertion.
Il quitta Rouen pour venir à Paris fin février 1871 ; il travailla jusqu’au 15 avril et s’engagea alors dans les Francs-Tireurs ; il combattit sur des barricades. Blessé à l’œil le 25, près de la barricade élevée au coin de la rue de Rivoli et du boulevard de Sébastopol, il fut soigné à l’ambulance de Picpus. Arrêté le 28 mai, il fut condamné, le 4 janvier 1872, par le 10e conseil de guerre, à la déportation simple et à a privation des droits civiques ; il arriva à Nouméa le 8 décembre 1873.
Bien noté en déportation, il obtint remise de sa peine le 11 août 1877 ; sollicitant son rapatriement le 24 octobre 1877, il faisait suivre sa signature des trois points maçonniques — Voir Thirifocq E. ; l’obligation de résider fut levée le 20 août 1878.
Il se serait évadé de l’île des Pins, embarqué sur la pirogue d’un indigène, et aurait rejoint un bateau qui l’amena à Sydney.
Il demeurait à Paris (sans domicile). Était-il parent des frères Gustave Orenge et Jules Orenge ?
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/757 et BB 27. — Notes de Louis Bretonnière.