Né à Amiens (Somme) le 4 novembre 1841 ; boulanger ; membre de l’Association Internationale des Travailleurs ; communard.
Son dernier domicile connu avant 1871 était, 7, impasse Lafontaine, aux Ternes (Paris).
D’après l’extrait du casier judiciaire en date du 10 avril 1879, Paccard avait été condamné, le 26 février 1858, à six mois de prison pour vols et vagabondage.
En raison de sa participation à la Commune de Paris comme commandant fédéré, le 5e conseil de guerre lui infligea, par contumace, le 9 août 1872, la peine de la déportation dans une enceinte fortifiée.
Arrivé en Belgique le 25 septembre 1872, il se fixa à Ixelles (faubourg de Bruxelles) 4, rue Van-Eyck, et il fit partie de plusieurs sociétés dans lesquelles il se fit remarquer « par la violence de ses discours » (rapport de police). Toutefois, il convient de noter qu’en mars 1879, si l’on en juge par la lettre qu’il écrivait au président de la République, il n’aspirait qu’à « rester tranquille » et regrettait sa participation à la Commune. Il travaillait comme imprimeur-lithographe.
Il obtint sa grâce le 29 mai 1879.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/861, n° 4610 et BB 27. — Arch. Gén. Roy. Belgique, dossier de Sûreté n° 256 587 (en 1880). — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Les Communards en exil. État de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs, Bruxelles, 1971.