PELLEGRIN Antoine, Alexandre

Né le 29 novembre 1837 au Havre (Seine-Inférieure) ; mécanicien, menuisier ; membre de l’Internationale ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.

Il était marié, sans enfant.
Pellegrin demeura à Montmorillon (Vienne). Du 1er juillet 1868 à fin septembre 1870, il habita Gentilly. Après quoi, il demeura à Bicêtre, 50, rue du Kremlin. Il était employé dans l’usine de Leroy et Durand, fabricants de bougies à Gentilly.

Pendant le premier Siège, il fut sergent au 97e bataillon de la Garde nationale. Après l’armistice, il se rendit à Montmorillon, mais, dès que l’insurrection du 18 mars 1871 eut éclaté, il s’empressa de revenir à Paris. Il fréquenta les clubs et y prit même quelquefois la parole — Voir biographie précédente. Il rejoignit son ancien bataillon et se fit renvoyer de l’usine où il travaillait. Il ne fit toutefois que deux services de peu de durée aux forts de Bicêtre et de Vanves et, à partir du 15 mai, ne reparut plus à sa compagnie où il remplissait depuis longtemps les fonctions de sergent.

Après la défaite de la Commune, une première instruction le concernant se termina par un non-lieu le 24 février 1872. Des poursuites furent à nouveau engagées et Pellegrin arrêté à Montmorillon. Le 4e conseil de guerre le condamna, le 23 mai 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique. Il bénéficia d’une commutation en déportation simple le 29 mai 1875. Il n’avait pas d’antécédents judiciaires connus. Sa famille passait pour avoir des opinions « plus qu’avancées ».
Le dernier recours en grâce qu’il formula est du 12 mai 1877. Pellegrin y indiquait que depuis sa condamnation « il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour faire oublier le moment d’égarement dans lequel les événements l’ont attiré ».
Il mourut le 6 février 1878 à Baaba (Nouvelle-Calédonie), saisi et broyé par une machine de l’atelier où il travaillait. Sa peine lui fut remise cette même année.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article67777, notice PELLEGRIN Antoine, Alexandre, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 11 avril 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/767, n° 8035. On trouve dans son dossier des extraits de lettres à ses parents datées Presqu’île Ducos, 7 septembre 1874, 23 février 1876, certifiés conformes par le maire de Montmorillon le 1er juin 1876. — Arch. Nat., BB 27.

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