PERNOT Claude, Édouard

Il était célibataire. Exempté du service militaire par son numéro de tirage au sort, il appartint, pendant la guerre contre la Prusse, au 10e bataillon des Mobiles de la Seine ; après le 18 mars 1871, il entra dans la 4e compagnie de marche du 174e bataillon de la Garde nationale ; son père servait dans une compagnie sédentaire du même bataillon. Il combattit sur les barricades. Arrêté le 28 mai à Montmartre, XVIIIe arr., il fut condamné, le 25 mars 1872, par le 11e conseil de guerre, à la déportation simple, peine commuée le 30 novembre 1872 en cinq ans de prison avec privation des droits civiques.
« Il ne jouit pas de toutes ses facultés », écrivait le directeur de la prison de Landerneau le 1er juillet 1876 ; d’après ses codétenus, il aurait été frappé « par le spectacle des scènes sanglantes auxquelles il aurait assisté » : il croit sans cesse marcher dans du sang et « afin d’en éviter le contact, il relève continuellement son pantalon aussi haut que cela lui est possible. » Il obtint la remise du reste de sa condamnation le 2 août 1876.