PÉROL Joseph, Gabriel

Né le 2 octobre 1841 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; demeurant, 8, quai de Jemmapes, à Paris, XIe arr. ; matelot de 3e classe ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.

Il était célibataire. En 1855, il était mousse ; de 1861 à 1864, il avait subi trois condamnations, la première pour vente d’effets (un an de prison), la deuxième pour outrages envers un supérieur (cinq ans de travaux publics), la troisième pour dissipation d’effets d’habillement (un an de prison) ; il reprit la vie civile en 1867.
Il contracta un engagement en 1870, à Paris, pour la durée de la guerre contre la Prusse, et fit partie d’une batterie d’artillerie de marine ; il fut condamné le 11 octobre à cinq ans de prison pour outrages envers un supérieur ; libéré par les fédérés le 22 mars 1871, il s’enrôla au 270e bataillon de la Garde nationale ; il devint sergent, puis sous-lieutenant, lieutenant et capitaine adjudant-major ; le 22 mai, il défendit pendant huit heures la position du carrefour Drouot ; il tint ensuite deux jours et une nuit la barricade de la rue d’Angoulême (VIIIe arr.), puis réussit à gagner l’Angleterre ; le 10 septembre 1872, il se livra au consul de France ; il déclara qu’il avait déserté en 1867 à Bougie, puis avoua tout ; à l’audience, il dit avoir servi la Commune par conviction ; dans le poème intitulé Le 28 mai [1871] qu’il écrivit en prison, Pérol, tout en stigmatisant la cruauté versaillaise, affirmait la volonté des Communards d’abattre « les tyrans et les rois » et de défendre les droits ouvriers.
Condamné, le 22 août 1873, par le 3e conseil de guerre, à la peine de mort et à la dégradation militaire, il vit sa peine commuée le 7 novembre 1873 en travaux forcés à perpétuité. Il mourut à l’hôpital de l’île Nou le 27 juillet 1877.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article67911, notice PÉROL Joseph, Gabriel, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 15 avril 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/795, BB 27 et H colonies 394. — Le Mouvement Social, n° 37, octobre-décembre 1961, n° 66-67 : poème Le 28 mai, écrit en prison par Pérol.

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