PERRET Jean

Né le 7 juin 1836 à Montlouis (Cher) ; demeurant à Paris ; maréchal-ferrant ; adhérent de l’AIT ? ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père de deux enfants. Il était maréchal dans les écuries de l’empereur ; sa fille était élevée « aux frais de la liste civile, dans la maison Sainte-Eugénie ».
Pendant la Commune de Paris, il fit partie de la 1re compagnie sédentaire du 184e bataillon de la Garde nationale.
Il avait été condamné, le 18 juin 1870, à quinze jours de prison pour complicité d’adultère ; il était signalé comme ayant fait partie du club démocrate socialiste du XIIIe arr. et comme ayant fréquenté les réunions publiques de la place Jeanne-d’Arc — le club adhéra en bloc à l’Internationale le 25 novembre 1870 (Voir Dict., vol. IV, pp. 49-50).
Sa femme demandera par la suite qu’il ne soit pas gracié, car elle redoutait son retour. D’une enquête faite sur son compte et un long rapport du préfet de police au Garde des Sceaux à ce sujet, le 27 mai 1877, il résulte qu’elle avait abandonné son mari sept ans après son mariage parce qu’il était jaloux et la maltraitait ; elle avait vécu par la suite en concubinage, et avait une mauvaise conduite. Condamné, le 10 mai 1872, par le 5e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques, Perret arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Il vit sa peine commuée, le 23 juillet 1877, en sept ans de détention, et obtint la remise totale le 9 septembre 1878 ; il rentra par le Navarin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article67944, notice PERRET Jean, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 15 avril 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/767 et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.

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