Né le 1er mai 1836 à Mallat (Creuse) — est-ce Naillat ? ; demeurant à Paris, rue des Jardins-Saint-Paul (IVe arr.) ; maçon ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire. Il avait été condamné, en 1858, par la cour d’assises de la Seine, à deux ans de prison pour coups et blessures ayant entraîné la mort ; toutefois on recueillit sur son compte des renseignements satisfaisants : « on le dit bon ouvrier, mais complètement illettré ».
Pendant le 1er Siège, il fit partie d’une compagnie de marche du 150e bataillon de la Garde nationale et continua son service sous la Commune de Paris ; en avril 1871, il alla à Neuilly, puis au fort de Vanves où il resta huit jours, passa trois jours au lycée de Vanves ; puis revint à Paris ; il alla ensuite à Gentilly où il resta jusqu’au 24 mai.
Arrêté à Ménilmontant, XXe arr., le 28 mai, il fut condamné, le 30 mars 1872, par le 14e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873, matricule de déportation 2272. Il obtint la remise de sa peine le 31 décembre 1878 et rentra par le Navarin.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/760. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.