Né vers 1844 à Compiègne (Oise) ; demeurant à Paris, 315, rue Saint-Denis (IIe arr.) ; marchand de glaces ; communard.
Il était célibataire. Capitaine à la 5e compagnie du 100e bataillon de la Garde nationale pendant le 1er Siège, il renonça à ses fonctions pour raison de santé et se consacra à la commission d’armement dont il faisait partie ; au moment de l’insurrection du 18 mars 1871, il accepta l’offre du général Brunel et fut nommé lieutenant-colonel d’état-major. Il paraîtrait avoir exercé les fonctions de sous-gouverneur de l’Hôtel de Ville, puis échoua aux élections de la Commune.
Cédant aux conseils de sa sœur, il quitta Paris le 10 avril et se rendit dans sa famille à Compiègne, où il resta jusqu’à son arrestation le 25 juillet. Selon le rapporteur du conseil de guerre, « cet individu a été pris comme tant d’autres de l’amour du galon [...] ; heureusement pour lui, il n’apportait au service de la plus mauvaise des causes que la plus parfaite nullité ». Condamné, le 9 octobre 1871, par le 5e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques, il vit sa peine commuée, le 27 novembre 1871, en un an de prison, avec privation des droits civiques pendant cinq ans.
Est-ce lui dont Le Libertaire du 15-22 février 1896 annonce le décès à l’hôpital Lariboisière : Louis Petit, âgé de 53 ans, ancien combattant de 71, membre du groupe anarchiste « Les Désabusés du XVIIIe arr. » ?
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/730.