MONDOVI Edmond, Roger, Fernand

Par Roger Pierre

Né le 3 janvier 1896 à Nîmes (Gard) ; cheminot PLM, puis épicier, puis employé de préfecture à Valence (Drôme), à Nîmes ; militant socialiste, secrétaire de la Fédération de la Drôme du Parti socialiste de France.

Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, Edmond Mondovi souffrait encore vingt ans plus tard des suites de ses blessures. Employé au PLM après sa démobilisation, il fut révoqué en 1920 à la suite de la grève des cheminots. Il tint alors un petit commerce d’épicerie à Châtillon-en-Diois (Drôme) et fut secrétaire général de l’Union du petit commerce et de la petite industrie de l’arrondissement de Die, de 1921 à 1925. Il créa en mars 1922, l’Avenir économique, organe de la Fédération commerciale et industrielle de la Drôme et de l’Ardèche, mais il n’en fut que fort peu de temps directeur et rédacteur en chef. Ayant sollicité un emploi à la préfecture de Valence, il y entra le 1er avril 1925 comme rédacteur au bureau des mutilés, puis fut affecté au service des archives départementales où, sur concours, il fut nommé en 1926 aide-archiviste, avec le grade de chef de bureau.
Après avoir été quelque temps communiste, il adhéra vers 1925 à la section socialiste de Valence, mais milita surtout à la Ligue des droits de l’homme : il fut secrétaire général de la Fédération de la Drôme de juin 1928 à décembre 1929.
En 1933, il s’employa à recueillir dans la Drôme des adhésions pour le compte des « néos », mais ne réussit à détacher du Parti socialiste qu’un petit groupe essentiellement composé de fonctionnaires, avec lequel il constitua en 1934 une Fédération du Parti socialiste de France (Union Jean-Jaurès) dont il fut secrétaire jusqu’en 1939, sans parvenir à lui donner beaucoup d’activité et d’audience (voir Eugène Picard*). Adversaire acharné de Jules Moch, il participa dans les colonnes du quotidien le Sud-Est à la campagne menée contre le député socialiste de Valence qui contribua à sa défaite aux élections législatives de 1936 ; cependant Mondovi représenta le Parti socialiste de France au Rassemblement populaire du 14 juillet 1935 à Valence et fut, en 1936, l’un des membres du comité départemental de Front populaire.
À la déclaration de guerre, il quitta les archives, où il avait élaboré le répertoire de la série T, pour prendre la direction du bureau des charbons, et à la fin de 1941, il fut muté à la préfecture de Nîmes, où il exerçait encore en août 1945. Fernand Mondovi mourut à Nîmes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article6813, notice MONDOVI Edmond, Roger, Fernand par Roger Pierre, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 12 mars 2012.

Par Roger Pierre

SOURCES : Arch. Dép. Drôme, 15 T 3/1. — Bulletin de la Fédération drômoise du Parti socialiste de France, n° 3, 1934. — Le Sud-Est, 1935-1936. — Le Messager de Valence, 1935. — Annuaire Fournier (Drôme), 1939. — Le Travailleur alpin, 9 décembre 1933. — L’Avenir économique du 1er mars 1922 à 1925 (collection aux Arch. Dép. Drôme, CP 272).

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