MONDY Henri, Lucien

Par Maurice Moissonnier

Né le 6 août 1896 à Maurens (Gers), mort le 10 novembre 1975 à Lyon (VIIe arr.) ; homme d’équipe au PLM ; secrétaire du syndicat CGTU des ateliers ferroviaires d’Oullins (Rhône) ; membre du comité de rayon et du comité régional du Parti communiste.

Henri Mondy était domicilié à Lyon à une dizaine de kilomètres des ateliers ferroviaires du PLM où il travaillait. Militant du syndicat CGTU, membre du Parti communiste, il joua un rôle relativement important entre 1926 et 1934. Il était élu à la commission administrative du syndicat unitaire des cheminots d’Oullins depuis plusieurs années lorsqu’il fut désigné le 26 janvier 1926 pour participer à la commission exécutive de l’Union départementale du Rhône. Cette même année, en avril, il siégea à la commission administrative de l’Union unitaire de Lyon qui, chez les cheminots, travailla au cours des années 1926-1927 à chercher les moyens d’une possible réunification. Il assista au congrès de Lille du Parti communiste (1926). Il était sans doute déjà, à cette époque, secrétaire de la cellule communiste des ateliers du PLM rattachée au 7e sous-rayon de Lyon, forte (en 1932) de dix-neuf membres. Il faisait partie du comité de rayon de Lyon en tant que membre coopté et en suivait les réunions avec assiduité puisqu’en 1926, sur quatorze réunions de cet organisme, il n’en avait manqué aucune. Au cours de l’année 1926, il fut l’un des deux négociateurs du PC désignés pour discuter du front unique que proposait l’Union socialiste-communiste (avec mission de refuser les propositions jugées insatisfaisantes dans leur forme). À l’issue de la conférence de rayon des 11 et 12 décembre 1926, il figura dans le comité de rayon allégé qui ne comportait plus désormais que cinq membres intégrés de surcroît au comité régional du parti.
L’essentiel de l’activité d’Henri Mondy fut cependant consacré à des tâches syndicales. Le 28 janvier 1927 il entra au bureau du syndicat unitaire des ateliers d’Oullins et y tint la place de secrétaire administratif. Il fut délégué au congrès de l’Union PLM de la CGTU en juin et au congrès fédéral des cheminots qui se tint à peu près au même moment ; à la suite du congrès PLM, il devint trésorier du secteur syndical. Ces fonctions le qualifiaient pour participer aux travaux de la commission chargée de préparer la création d’une organisation régionale de la CGTU (6e Union régionale). Henri Mondy fut élu à la commission administrative de ce nouvel organisme et, désormais, assista à tous les congrès de l’Union régionale unitaire. En 1928, il devint en outre délégué du personnel (57e catégorie).
À partir de février 1929, il abandonna les fonctions de secrétaire administratif du syndicat d’Oullins pour prendre celles de secrétaire général qu’il conserva jusqu’en 1934. Délégué au congrès fédéral des cheminots unitaires tenu à Paris les 6-8 juin 1929, il joua un rôle important dans la préparation de la journée de lutte contre la guerre du 1er août 1929. Les 13 et 14 octobre de la même année, il fut envoyé au congrès unitaire du PLM tenu à Oullins et désigné pour assister à Moscou, en août 1930 au Ve congrès de l’Internationale syndicale rouge mais son congé et son passeport lui furent refusés et il ne put remplir cette mission. Délégué une nouvelle fois au congrès fédéral de Paris (12-15 novembre 1930), il fit face à ses responsabilités au cours de la difficile année 1931 marquée par une grave chute des effectifs syndiqués aux ateliers d’Oullins, tentant l’impossible pour entraîner les syndiqués à l’action le 1er Mai. Après le congrès fédéral de Saint-Étienne (8 et 9 janvier 1932) auquel il assista et celui de l’Union régionale CGTU (12 et 13 novembre 1932), il orienta l’action du syndicat vers la recherche patiente de l’unité et fut désigné, en mars 1933, pour participer à la commission d’unité créée après l’accord des confédérés.
Il quitta la région lyonnaise en avril 1934, fut remplacé au secrétariat général par Joseph Machizaud et, après son départ, la commission administrative du syndicat lui rendit hommage, le 29 juin 1934, à l’occasion d’une assemblée générale destinée à rendre compte du congrès fédéral qui venait de se dérouler à Paris. Il avait été, déclarait le texte de la commission administrative, « le premier à élaborer une résolution tendant à unir les deux syndicats », unitaire et confédéré.
Henry Mondy s’était marié en décembre 1920 à Tournan (Gers).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article6814, notice MONDY Henri, Lucien par Maurice Moissonnier, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 14 mars 2012.

Par Maurice Moissonnier

SOURCES : Arch. Nat. F7/13130. — Arch. de l’Institut du marxisme léninisme, Moscou, microfilms déposés à la Bibliothèque marxiste de Paris, bobine 26/185. — Procès-verbaux du syndicat des cheminots d’Oullins déposés à la région CGT Rhône-Alpes.

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