Par Pierre-Henri Zaidman
Né le 13 janvier 1838 à Fronsac (Gironde) ; journaliste ; domicilié à Bordeaux, 18, rue du Parlement Sainte-Catherine ; anticlérical.
Fils d’un tonnelier, Peychez était rédacteur de la Tribune de Bordeaux en 1871, organe de la démocratie girondine, sympathique à la Commune. Voir Billot L., F. Martin et P.-P. Martin.
Le 22 avril, il écrivit dans la Tribune que les partisans de la Commune de Paris n’étaient pas « des fanatiques et des imbéciles. »
Il fit partie du Comité provisoire d’organisation du « Congrès pacificateur des villes républicaines » qui devait se tenir à Bordeaux le 15 mai 1871 et qui fut interdit.
Il fut condamné le 9 juin 1872 par la cour d’assises de la Gironde le 9 juin 1872 avec l’abbé François, Pierre Junqua et le chanoine Jean, François-Xavier Mouls à deux ans de prison et 2000 francs d’amende pour outrage à la morale publique et religieuse et dérision envers un culte légalement établi en France, excitation à la haine et au mépris des citoyens les uns contre les autres.
Il fut ensuite rédacteur à l’Avenir National, au Républicain de la Loire, à la Petite Gironde et au Patriote de l’Ouest, il fut nommé sous-préfet à Ussel et Barbezieux. Il mourut le 15 avril 1927 à Jonzac (Charente-Inférieure). Il avait obtenu la Légion d’honneur en 1901.
Par Pierre-Henri Zaidman
SOURCES : Arch. Nat. C 2882, Bordeaux. ― Arch. Dép. Gironde, Cour d’assises série U vol. 1871-1872 et 1 M 366/4. ― Jean Cavignac, « La répression des mouvements bordelais de solidarité avec la Commune de Paris 1871 », Bulletin de l’Institut Aquitain d’Etudes Sociales, n°5, mars 1871. ― Jean Cavignac, « La Commune et Bordeaux », Répression et prisons politiques en France et en Europe au XIXe siècle, Créaphis, 1990, p. 65-77. ― JORF, 1er septembre 1872. — Jacques Girault, La Commune et Bordeaux, Paris, Éditions sociales, 1971 ; réédit. Périgueux, Fanlac 2009. ― CARAN LH 2133/1.