Né le 27 septembre 1847 à Montmorency (Seine-et-Oise) ; demeurant à Soisy-sur-Seine (Seine-et-Oise) ; journalier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire. Il avait servi dans la marine de l’État et obtenu à sa libération un certificat de bonne conduite ; en 1870, il avait été condamné à six mois de prison pour coups (mauvais traitements envers sa mère ?) et outrage public à la pudeur.
Il alla à Paris fin mars 1871 et ne put revenir. Il s’enrôla dans le 101e bataillon, puis, trois jours plus tard, dans les marins de la Garde nationale. Il passa 24 heures à Issy : son fusil lui aurait explosé au visage, ce qui lui valut quinze jours de repos ; fin mai, il fut refoulé jusqu’à Belleville sans brûler une cartouche ; on l’arrêta le 5 juin à Soisy où il était revenu la veille.
D’après la gendarmerie, c’était un vaurien de la pire espèce. Il fut condamné, le 23 avril 1872, par le 20e conseil de guerre, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Il fut bien noté en déportation : il se montra courageux, eut une bonne conduite et bonne moralité. Il obtint la remise de sa peine le 14 février 1878 ; l’obligation de résider fut levée le 31 décembre 1878.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/748 et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.