PEYRONNET (ou PEYROUNET)

Président des réunions des ouvriers peintres, il apparaît comme le fondateur de la société de secours mutuels.
Voici quelques-uns des conseils donnés par ce militant à ses camarades, le 5 mai 1869 : « Il est bien entendu que demain nous faisons grève, puisque vous avez tous signé pour que nous obtenions de nos patrons la réduction de deux heures de travail, c’est-à-dire de ne travailler que 10 heures par jour. À cet effet, vous vous rendrez demain matin dans vos ateliers ; vous proposerez à vos patrons que vous ne voulez travailler que 10 heures, et, s’ils acceptent, vous vous mettrez au travail ; dans le cas contraire, vous quittez l’atelier et rendez-vous des ouvriers, dont les patrons n’auront pas adhéré, sur la place Saint-Étienne. »
Aucune allusion politique ne fut faite lors de cette réunion. Le 7 mai, il recommandait aux ouvriers d’être prudents et de ne point employer de menaces en allant trouver les patrons pour demander la journée de dix heures.

Le 19 mai, les patrons acceptèrent les conditions ouvrières et signèrent la convention. À côté des ouvriers Penchaud, Peyronnet, Rey, Soum et Tardieu, on trouvait cinq patrons : Artigue J., Barthe, Faure L., Guiraud et Vaysse J.
Les ouvriers Penchaud, Rey et Tardieu avaient demandé au préfet, en 1868, de faire augmenter leur salaire de 2,50 à 3,50 F.
Après lecture de la convention en réunion ouvrière le 17 mai, Peyronnet demanda aux ouvriers de la placarder chez leurs patrons et ajouta : « Ce règlement contient les devoirs de l’ouvrier envers le patron et ceux du patron envers l’ouvrier ».