PEYRUSSET Jules, Auguste

Né le 29 octobre 1826 à Nantes (Loire-Inférieure) ; demeurant à Paris, 122, avenue de Wagram (XVIIe arr.) ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.

Il était célibataire. En 1851, il avait été reçu capitaine au long cours, mais fit preuve d’intempérance. Le 18 mai 1859, il fut condamné à un mois de prison pour coups et blessures dans un duel, puis, le 3 décembre 1859, à quinze mois, pour abus de confiance et vol ; il était alors matelot de 3e classe dans la marine de l’État où il servit du 5 octobre 1859 au 7 janvier 1860. Peu après, il entra comme lieutenant dans la compagnie des Messageries maritimes ; il dut donner sa démission en août, et ne navigua plus. Il fit du commerce en Amérique, prit part à la guerre de Sécession et vint à Paris en 1865.
Le 25 août 1870, lieutenant dans la compagnie de francs-tireurs de Neuilly, il fit campagne dans les Vosges et commit des exactions de toutes sortes ; il passa en Belgique et revint en France : à Tours, à Bordeaux, puis à Paris, le 20 mars 1871, dit-il. Il accepta finalement un emploi au ministère de la Marine. Le 12 avril, il devint « chef de l’état-major du délégué », avec mission de réorganiser la flottille de la Seine et d’armer les canonnières. Son intempérance continuait ; révoqué, il fut arrêté le 4 mai et envoyé à la prison du Cherche-Midi sur l’ordre de Rossel ; il fut libéré quand Rossel fut arrêté, le 14 mai. Le 16 mai, on l’arrêta, ivre, à Saint-Lazare.
Fait prisonnier le 25 mai, puis « remis en liberté après avoir fourni quelques renseignements sur le personnel du ministère de la Marine pendant la Commune », il fut arrêté de nouveau le 2 juin 1871. Condamné, le 17 août 1872, par le 4e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, il vit sa peine commuée le 31 octobre 1876 en déportation simple, puis remise le 19 juillet 1878 sous condition de résidence. Il demanda à naviguer et caboter en Nouvelle-Calédonie, mais l’avis donné fut défavorable, car il y avait des possibilités d’évasion. L’obligation de résider fut levée le 21 février 1880, mais il était mort depuis une quinzaine de jours, le 5 février, à la presqu’île Ducos.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article68163, notice PEYRUSSET Jules, Auguste, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 20 avril 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/783 et H colonies 96. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

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