PIAT Clodomir

Né le 19 novembre 1826 à Verteuil-sur-Charente (Charente) ; imprimeur ; adhérent de l’AIT ? ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Célibataire, il vivait en concubinage avec une femme qui mourut pendant le premier Siège ; il paraît qu’il se constitua le père adoptif de ses quatre enfants, bien que le plus jeune fût seul son fils ; son père avait exercé le métier de typographe à l’Imprimerie nationale.
« Les renseignements de la police portent que Piat était affilié à l’Internationale ».
En 1871, il demeurait, rue du Faubourg-Saint-Jacques, à Paris, XIVe arr.
Durant le 1er Siège, il fut sergent dans une compagnie sédentaire du 104e bataillon de la Garde nationale et il conserva son grade sous la Commune de Paris. D’après les renseignements recueillis par la police, « il n’a guère fait de service sous la Commune parce qu’il avait un emploi comme inspecteur dans un commissariat de police du XIVe arr. Sa mission spéciale aurait consisté à découvrir les réfractaires et à faire opérer les arrestations ». D’après son concierge, « avec lequel il a eu d’assez nombreuses discussions », il aurait été blessé lors de la sortie du 3 avril vers le Mont-Valérien et il se serait vanté d’avoir défendu une barricade le 23 mai. Piat nia avoir occupé un emploi dans la police et, d’une façon générale, les faits qui lui étaient imputés. Il produisit un certificat attestant qu’il avait repris ses vêtements civils le 23 mai.

Le 25e conseil de guerre le condamna, le 27 mars 1872, à la déportation simple. Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873.
Piat bénéficia d’une remise de sa peine le 24 janvier 1878 et de la remise de l’interdiction de résidence le 15 janvier 1879. Il avait été condamné, en 1849, étant militaire, à cinq ans de travaux forcés pour vol qualifié. Cette peine avait été réduite d’un an en 1852.
En Nouvelle-Calédonie, il travailla comme cordonnier et fut bien noté. Il formula un recours en grâce sans dignité, le 16 avril 1878. Il est vrai que ce recours n’avait pas été, semble-t-il, rédigé par lui. Il rentra en France par le Calvados.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article68211, notice PIAT Clodomir, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 22 avril 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/772 n° 9245. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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