MONJEAN Louis, Joseph

Chauffeur-mécanicien au dépôt d’Aulnoye, Louis Monjean adhéra au Parti SFIO et à la CGT avant la Première Guerre mondiale. Élu conseiller municipal d’Aulnoye sur la liste socialiste lors des élections de 1919, il passa au communisme dès l’année suivante. Fondateur du syndicat unitaire des cheminots d’Aulnoye, il en fut le délégué au IIe congrès national de la CGTU tenu à Bourges en novembre 1923. Délégué du personnel auprès de la Compagnie du Nord pendant de nombreuses années, il retrouva en 1935 la place qu’il avait perdue lors des municipales de 1925 et fut choisi comme premier adjoint au maire.
Déchu de son mandat en 1939, il fut arrêté en 1941 et interné comme détenu politique à Doullens (Somme), puis à Pithiviers (Loiret) d’où il ne fut libéré qu’en 1944.
Agé, malade, il cessa toute activité politique et syndicale à la Libération mais continua de s’occuper du mouvement coopérateur dont il avait été l’un des pionniers à Aulnoye. Cofondateur de la coopérative « L’Émancipatrice » d’Aulnoye en 1910, il en fut élu administrateur puis président. En 1919, la société groupait mille familles, et plus du double en 1932 lorsque la fusion eut lieu avec « Les Coopérateurs d’Escaut et Sambre » dont il devint en 1946 président de la section locale jusqu’à sa mort. S’occupant aussi de la boulangerie coopérative, Monjean fut à ce titre, en 1945, administrateur de la « Panification moderne » (Moulins coopératifs du Nord) dirigée par Nestor Buiron.