PIERSON Nicolas, Jules

Il était veuf, père de quatre enfants (Voir Joseph, Gustave). En 1869, il avait été condamné, à Paris, à un mois de prison pour escroquerie ; les renseignements recueillis sur son compte étaient toutefois assez bons ; il était par ailleurs signalé comme exalté.
Pendant le 1er Siège, il était sergent dans la 2e compagnie de francs-tireurs de la Presse ; le 19 mai 1871, il entra au service de la Commune de Paris, comme capitaine d’un bataillon de nouvelle formation ; le 23, il reçut l’ordre de défendre la barricade du Château-d’Eau ; il prétendit avoir alors renvoyé ses hommes et n’avoir pris aucune part à la lutte ; un de ses fils — Joseph, Gustave ? — appartint au même bataillon.
Condamné, le 11 octobre 1871, par le 7e conseil de guerre, à la déportation simple, il arriva à Nouméa le 9 février 1873. Il vit sa peine commuée, le 17 novembre 1876, en huit ans de détention, puis remise le 26 juin 1878. Il arriva à Gaillon (Eure) vers janvier 1878. D’après un certificat médical du 17 avril : « Pierson, placé au quartier d’aliénés annexé à la maison centrale de Gaillon, est atteint de délire ambitieux, forme d’aliénation mentale incurable ». Il avait été aussi condamné par contumace, le 6 décembre 1872, par le 3e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée.