PIFFAULT Eugène, Joseph

Né le 29 octobre 1825 à Corbeil (Seine-et-Oise) ; papetier-libraire ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Demeurant à Paris, 37, boulevard Malesherbes (VIIIe arr.) ; marié, père de trois enfants. Pendant le 1er Siège il appartint, sans grade, à la 2e compagnie du 3e bataillon de la Garde nationale ; il fréquentait les clubs, et sa femme Eugénie partageait ses idées. Le 16 avril 1871, il était assesseur du bureau qui avait procédé aux élections (9e section du VIIIe arr.) ; le 11 mai, il était nommé membre du bureau militaire de cet arrondissement. Il prit la fuite lorsqu’il apprit l’entrée des troupes dans Paris où il ne revint que deux ou trois mois après. Arrêté, puis libéré, il fut arrêté de nouveau.
Condamné, le 3 mai 1872, par le 5e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation des droits civiques, il obtint la remise de sa peine le 15 janvier 1879 et rentra par la Picardie.
Sa femme l’avait rejoint en Nouvelle-Calédonie avec sa fille Emma âgée de 12 ans, qui mourut à 16 ans le 2 octobre 1877. Les déportés désignèrent un sculpteur, Lucien Félix Henri, pour lui consacrer un sculpture qui symbolisera la déportation. Elle disparaîtra avec la destruction du cimetière en 1971.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article68383, notice PIFFAULT Eugène, Joseph, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 25 avril 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/772 et BB 27. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — La Commune, 2004, n° 22.

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