PIROUELLE Philibert

Il était marié, père de deux enfants. Ancien zouave de la garde, il servit comme sergent au 180e bataillon de la Garde nationale pendant le 1er Siège ; le 17 mars 1871, il fut élu lieutenant dans la 3e compagnie sédentaire ; il conserva ce grade pendant la Commune de Paris et en remplit les fonctions jusqu’au 16 mai. Du 1er au 30 avril, sa compagnie occupa le fort de Vincennes ; le 1er mai, il partit pour Issy et y resta jusqu’au 10 ; aux élections, il ne fut pas réélu, cessa tout service le 16 et se réfugia chez lui.
Les renseignements recueillis sur son compte étaient bons ; il attribua la perte de son grade à son refus de marcher. Le lendemain de son arrivée à Issy, il avait, dit-il, voulu revenir à Paris ; empêché de passer par la porte de Vanves, il s’était retiré avec 120 hommes environ dans le lycée et n’avait rejoint son bataillon que le 10 mai, à sa rentrée dans Paris. Condamné, le 20 novembre 1871, par le 13e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation des droits civiques, il vit sa peine commuée le 13 juillet 1872 en déportation simple ; détenu alors à l’île d’Oléron, il se fit remarquer pour son indiscipline. Il arriva à Nouméa le 9 février 1873. Sa peine fut commuée le 14 février 1878 en sept ans de détention ; il rentra par le Tage.