PLACET Balthazard

Né à Lyon le 5 juillet 1840 ; y demeurant, 58 (ou 68), rue Masséna ; il possédait un atelier de gravure où il employait trois ouvriers ; militant de l’Internationale ; participant à la Commune de Lyon ; Placet mourut entre septembre 1870 et juin 1871.

À l’époque de sa mort, la police en donnait le signalement suivant : taille au-dessous de la moyenne, petite corpulence, cheveux noirs, teint coloré, visage plein, petite moustache châtain (Arch. Mun. Lyon, I 2/55, pièces 60 et 124). Il était le fils naturel de Marie Placet (mariée en 1865) ; marié, père de deux enfants.

Après la disparition de la plupart des sections lyonnaises, en 1868, Placet fit partie de la Commission d’initiative chargée de la réorganisation de l’Internationale à Lyon, et, le 25 janvier 1870, il fut désigné avec G. Blanc, Chol, Palix et A. Richard pour s’occuper des questions de rédaction et de correspondance. Le 27 février 1870, il prit la parole à une importante réunion de l’AIT à Lyon, salle des Folies-Lyonnaises. Le 13 mars, il fut nommé membre de la Commission fédérale de quinze militants qui succéda à la Commission d’initiative — Voir Busque Léo. Il était prévu que cette Commission fédérale serait renouvelée annuellement en assemblée générale ; deux délégués par corporation adhérente devaient être adjoints aux quinze membres élus (L’Internationale, 23 et 30 janvier, 27 mars 1870 ; Testut, L’Internationale, pp. 170 à 172).
Poursuivi, en avril, en raison de son appartenance à l’Internationale, il bénéficia de l’amnistie lors de la proclamation de la République (Arch. PPo., B a/439).
En tant que délégué de la corporation des graveurs adhérente de l’Internationale — Voir Reculet Louis — il signa, le 5 juillet 1870, une protestation contre l’interdiction d’une réunion projetée à Lyon par l’AIT (Arch. Mun. Lyon, I 2/55, pièce 82). Voir Aiglon.

Avec Beauvoir, Charvet, Chol et Palix, membres comme lui de l’Internationale, Placet fit partie du Comité de Salut public composé également de républicains d’autres nuances qui s’installa à l’Hôtel de Ville de Lyon le 4 septembre et fut remplacé le 15 par un Conseil municipal élu de tendances modérées. Membre du Comité central du Salut de la France dont la création fut décidée le 17 septembre, il fut, le 25, l’un des signataires de l’Affiche rouge, émanation de ce Comité, qui proposait dans son article Ier l’abolition de « la machine administrative et gouvernementale de l’État », et, dans ses articles V et suivants, l’instauration de Comités révolutionnaires « qui exerceront tous les pouvoirs sous le contrôle immédiat du peuple ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article68523, notice PLACET Balthazard, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 28 avril 2020.

SOURCE : J. Guillaume, L’Internationale, t. II, pp. 91 à 95.

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