POIRIER Louis, Charlemagne

Né à Paris, le 7 mars 1830 ; opticien ; communard, puis informateur de police.

Pour participation à la Commune de Paris, Poirier fut condamné, le 8 janvier 1872, par un conseil de guerre siégeant à Versailles, à cinq ans de bannissement et à la perte des droits civiques. Comme sa femme était originaire du canton de Vaud, il gagna la Suisse et s’installa à Genève en mars 1872. À Paris, il exerçait le métier de photographe, mais dans l’exil, il dut commencer par faire le manœuvre, avant de trouver un travail d’employé. Pendant une partie de l’année 1872, malade, puis sans travail, Poirier semble avoir vécu dans la plus noire misère. C’est peut-être ce qui l’incita à devenir informateur de la préfecture de police de Paris ; ses rapports, fort nombreux de 1874 à 1877, sont signés « n° 5 ». Peut-être est-il également l’auteur de ceux qui, en 1873, sont signés P. En novembre 1873, il appartenait à la section de propagande et d’action révolutionnaire socialiste de Genève (cf. vol. IV, p. 80).
Au printemps 1877, après avoir purgé sa peine, Poirier regagna Paris.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article68644, notice POIRIER Louis, Charlemagne, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 1er mai 2020.

ŒUVRE : Poirier est un des 54 signataires, « proscrits de la Commune », d’une proclamation de 4 pages imprimées, Au citoyen Garibaldi, datée Genève, 27 janvier 1875 (archives Claris, IFHS).

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/867. — Bulletin de la Fédération jurassienne, n° 31, 9 novembre 1873. — M. Vuilleumier, Les Proscrits de la Commune en Suisse (1871-1880), ouvrage à paraître.

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