Né à Sargé-sur-Braye (Loir-et-Cher) le 25 août 1835 ; mort à l’Île de Ré le 31 juillet 1910 ; demeurant, en 1871, 162, rue Saint-Maur, à Paris, XIe arr. ; serrurier-mécanicien ; communard.
Il était marié.
Antérieurement à la Commune, Poirier avait encouru six jours de prison, le 5 mars 1855, à Marseille, pour « dégradation d’édifice public », condamnation politique vraisemblablement ; à Paris, le 14 juin 1869, il fut déclaré « main levée » pour complot contre la sûreté de l’État.
En juillet 1870, un certain Poirier — est-ce le même ? — membre de la section du Faubourg Saint-Antoine de l’Association Internationale des Travailleurs, signa le manifeste contre la guerre adressé aux travailleurs de tous pays, en juillet 1870 (cf. Dict., t. IV, p. 53).
Pendant le Siège, il fut adjoint au 11e bataillon de la Garde nationale.
Pendant la Commune, il fut capitaine du génie fédéré et gardien des poudres au fort d’Issy. Il fut par ailleurs nommé, le 27 floréal an 79 (16 mai 1871), juge rapporteur suppléant près la cour martiale (J.O. Commune, 18 mai 1871).
Il fut condamné par contumace, le 29 novembre 1872, par le 9e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique. Il se réfugia en Amérique.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/862, n° 5762. — Arch. Min. Guerre, 9e conseil (n° 646). — Arch. PPo., listes de contumaces. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — J.O. Commune, 18 mai 1871. — Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871. L’événement, les acteurs, les lieux, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l’Atelier, janvier 2021.