PONS Pierre, Alphonse

Il était marié, père d’un enfant. Ancien sous-officier de l’armée, il avait passé quatorze ans sous les drapeaux ; il était capitaine au 96e bataillon pendant le 1er Siège ; après le 18 mars 1871, il fut nommé capitaine d’état-major. Brunel le chargea d’opérer les réquisitions d’argent ; le 31 mars, il se fit remettre 14 783,15 F par la Caisse centrale des « facteurs de la marée », puis à l’entrepôt de Bercy les sommes de 300 000 F et 30 000 F qu’il porta au ministère des Finances. Quelques jours après, il était nommé chef du bataillon et commandant de la caserne de la Cité ; on l’arrêta le 19 mai parce que trop modéré (il aurait protégé certains suspects) ; relâché quelques heures plus tard, il donna sa démission et se cacha jusqu’à la fin.
Condamné, le 13 octobre 1871, par le 11e conseil de guerre, à cinq ans de détention, il vit sa peine commuée, le 8 mai 1872, en un an de prison, avec privation des droits civiques.