POSTEL (De) Charles, Auguste

Il était marié, ayant un enfant adoptif. Il fut nommé, en 1870, commandant du 201e bataillon fédéré et conserva son commandement sous la Commune de Paris ; au début d’avril 1871, il alla huit jours au fort de Vanves où il fit le service des tranchées ; le 20, il se rendit à Levallois-Perret, cinq jours, et, de là, à Auteuil où il resta jusqu’au 18 mai. À trois reprises il donna sa démission, et des élections eurent lieu pour le remplacer, mais elles ne furent pas validées ; arrêté, fin mars, sur ordre du Comité central, pour avoir dit que la Commune ne durerait pas, il fut relâché sur intervention des officiers de son bataillon ; mis aux arrêts le 18 mai pour avoir ramené sans ordre son bataillon d’Auteuil, mis en liberté après l’évacuation de l’École militaire, il ne semble plus avoir pris part aux opérations.
Il dit avoir été légitimiste en 1848 ; il avait été condamné en 1852 pour détention d’armes de guerre ; en 1871, il aurait été simplement partisan des franchises municipales ; le sieur Laval, adjudant-major au 201e bataillon, « qui entretenait avec Versailles une correspondance au su du condamné », garantit les sentiments de De Postel ; celui-ci fut condamné, le 17 janvier 1872, par le 3e conseil de guerre, à cinq ans de bannissement, peine remise, sauf la dégradation civique, le 16 mai 1874 ; mais il avait été condamné, le 28 novembre 1873, à trois ans et trois mois de détention, pour rupture de ban.