MOREL Eugène, Victor

Par Yves Lequin complété par Claude Pennetier

Né le 15 avril 1885 à Angers (Maine-et-Loire), mort en 1952 à Angers ; cheminot puis journaliste dans plusieurs journaux dont La Bataille Syndicaliste (en 1914) et Le Peuple, quotidien de la CGT, en 1932 ; secrétaire général du SNJ après la Libération, puis président.

Équipe de la <em>Bataille syndicaliste</em>
Équipe de la Bataille syndicaliste
1er rang : A. Dunois, Séné, E. Morel, P. Monatte
Deuxième rang : ?, Schmitt, Dumas, Harmel

Eugène Morel entra en avril 1905 à la Compagnie des chemins de fer de l’Est et fut aussitôt un syndicalistes. Il fut révoqué en octobre 1910 à la suite de la grève générale des cheminots. Militant ardent, il fut condamné aux assises à trois reprises, notamment à cinq ans de prison et 3 000 F d’amende par celles de la Seine en janvier 1913, pour provocation au meurtre. Il fit ses début dans la journalisme au Patriote de l’Ouest avant de rejoindre La Bataille syndicaliste à Paris en 1910.

À la veille de 1914, il habitait Rosny-sous-Bois (Seine, Seine-Saint-Denis). Morel fut gérant de La Bataille syndicaliste, puis de La Bataille, nouveau nom du même journal jusqu’en 1919, à l’exception d’une courte période au lendemain du changement de titre, en 1915. D’abord mobilisé au 23e régiment d’infanterie coloniale, il avait été détaché à compter de mars 1916 aux abattoirs de la Villette, à Paris. Du 1er août 1917 au 15 mai 1919, il fut en outre administrateur de La Clairière, revue syndicaliste bi-mensuelle, avant d’entrer à La France libre, où il était chargé de la rubrique du mouvement économique et social, collaborant en même temps pendant plusieurs années à d’autres journaux comme Le Pays et Le Droit des peuples.
Il adhéra au Syndicat des journaliste en 1918 puis fut un fondateur du Syndicat CGT des journalistes en 1938. Il avait la double appartenance SNJ et CGT.

À la fin de 1932, il était rédacteur au quotidien de la CGT, Le Peuple et administrateur-gérant de l’Atelier, un hebdomadaire syndicaliste créé en mars 1920 par Léon Jouhaux* et ses amis. D’autre part, il militait activement à la 10e section de la Fédération de la Seine du Parti socialiste SFIO et prenait fréquemment la parole dans les réunions qu’elle organisait.

Pendant l’Occupation, il se replia à Marseille et fut secrétaire de rédaction au Mot d’ordre tout en étant un syndicaliste clandestin. Début 1943, il fut emprisonné pendant deux mois par la police allemande puis relâché faute de preuves. Revenu à Paris à l’été 1944, il s’engagea dans la rédaction de Résistance ouvrière. Il travailla à Libération puis à Paris-Presse durablement. Secrétaire général du SNJ réunifiés, il participa à la Commission d’épuration de la presse . Il créa la Caisse des cadres de la presse et devint en 1950 président du SNJ puis l’année suivante, en raison de sa santé, président d’honneur.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article6891, notice MOREL Eugène, Victor par Yves Lequin complété par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 21 juillet 2022.

Par Yves Lequin complété par Claude Pennetier

Équipe de la <em>Bataille syndicaliste</em>
Équipe de la Bataille syndicaliste
1er rang : A. Dunois, Séné, E. Morel, P. Monatte
Deuxième rang : ?, Schmitt, Dumas, Harmel

SOURCES : Arch. Nat. F7/13053. — Arch. PPo. Ba/1686. — Le Journaliste, SNJ, publié à l’occasion du 100e congrès national, Paris 17-18-19 octobre 2018 : "Un siècle de combats". — Christian Delporte, 100 ans de journalisme, une histoire du SNJ, op. cit.

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