Né le 25 novembre 1848 à Paris ; y demeurant, 254, rue de Belleville (XXe arr.) ; doreur sur métaux ; communard.
Il était célibataire ; son père était également doreur sur métaux et habitait Paris, 49, rue des Panoyaux (XXe arr.).
Pendant le 1er Siège, Louis Prévost fit partie de la 4e compagnie du 80e bataillon de la Garde nationale ; il continua son service après le 18 mars 1871 et demeura simple garde jusqu’au 4 avril ; il passa alors dans le 195e bataillon ; le 7 avril, il alla à Neuilly et resta dix jours derrière des barricades ; le 5 mai, il se rendit à Passy (XVIe arr.) ; il fut fait prisonnier dans la nuit du 21 au 22 mai.
Les renseignements obtenus sur son compte étaient bons : ses derniers patrons étaient disposés à le reprendre. Condamné, le 8 avril 1872, par le 25e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, il refusa, le 6 juillet 1872, d’adhérer au recours en grâce déposé par son père. Il terminait sa lettre par ces mots : « Je subirai la loi du plus fort. » Le 21 janvier 1874, il s’associa à un nouveau recours en grâce. Sa peine fut commuée le 20 juin 1874 en cinq ans de détention ; il eut une bonne conduite à Thouars (déclaration du directeur, 20 juin 1876) ; il obtint la remise du reste de l’emprisonnement et de la surveillance le 11 août 1876.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/756 et H colonies 260.