PRUDANT Philibert

Il était célibataire ; chauffeur-ajusteur sur la batterie flottante Le Pei-ho, puis chauffeur sur la frégate Le Panama. Libéré avec un certificat de bonne conduite, il se trouvait à Marseille (Bouches-du-Rhône) depuis vingt jours lorsque éclata l’insurrection du 23 mars 1871. Le 4 avril, il fut blessé, place de la Préfecture. Il portait alors une capote et un képi du 92e régiment de ligne qui provenaient vraisemblablement des magasins de la Préfecture.

Le conseil de guerre de Marseille le condamna, le 28 juillet 1871, à douze ans de détention, peine commuée, le 8 mai 1872, en cinq ans de prison avec dégradation civique. Remise du reste de la peine lui fut accordée le 29 juillet 1874, la dégradation civique étant maintenue. Antérieurement, Prudant avait comparu devant le tribunal de Chalon le 3 juin 1853. Accusé d’un vol, il avait été acquitté comme ayant agi sans discernement, mais envoyé dans une maison de correction où il resta jusqu’à l’âge de dix-huit ans. Depuis, il avait toujours eu une bonne conduite.