PRUD’HOMME Armand, Nicolas, dit Astier
Né le 7 février 1821 à Paris ; y demeurant, 30, rue des Halles, Ier arr. — on dit aussi, 82, rue du Faubourg-du-Temple ; sculpteur sur bois ; adhérent de l’AIT ; communard.
Il était marié, père de deux enfants, « croit-on ».
Sous l’Empire, il fréquentait les réunions publiques. Sa conduite privée était dite « à l’abri de tout reproche » et il n’avait jamais été condamné. Il signa la protestation des sections parisiennes de l’Internationale contre la guerre, 12 juillet 1870 (cf. Arch. PPo., B a/441). Élu, le 3 mars 1871, membre de la commission exécutive provisoire de la Garde nationale, puis, le 15 mars, du Comité central, il signa l’« Appel à la vigilance » du 20 mars (cf. Murailles..., op. cit., p. 17). Il servit la Commune de Paris comme capitaine de la 2e compagnie du 65e bataillon de la Garde nationale.
Il fut condamné par contumace, le 11 mars 1873, puis le 29 avril suivant, par le 5e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il fut gracié le 5 juin 1879. Réfugié en Belgique où il était arrivé le 18 janvier 1872, il avait résidé à Charleroi, puis à Saint-Gilles-lez-Bruxelles et gagné sa vie comme marchand ambulant.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/861, n° 4614, 4615 et BB 27. — Arch. Min. Guerre, 5e conseil. — Arch. PPo., listes de contumaces. — Arch. Gén. Roy. Belgique, dossier de Sûreté, n° 247932 (en 1880) : le signalement de Prud’homme Armand, Nicolas, réfugié en Belgique, correspond à la biographie ci-dessus, mais la date de condamnation est le 10 mai 1872. — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Les Communards en exil. État de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs, Bruxelles, 1971.