Né le 24 décembre 1834 à Brest (Finistère) ; mécanicien ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père d’un enfant. Durant le Siège, d’abord adjudant au 120e bataillon de la Garde nationale, il fut ensuite détaché comme juge au conseil de guerre, puis quitta Paris après l’armistice « pour faire faire des réparations aux machines fixes du chemin de fer d’Orléans ». Il revint le 28 mars 1871 et, le 30, se rendit à une réunion de son bataillon où il fut élu capitaine de la 8e compagnie. Au milieu d’avril, il était chef de bataillon et passa une nuit à Gentilly, une à Bicêtre, et resta, du 22 avril au 7 mai, au Moulin-Saquet ; il s’échappa de la redoute, grâce à l’obscurité, lorsque celle-ci fut prise. Le 19 mai, il coopérait à l’arrestation des Dominicains d’Arcueil ; on dira devant le 6e conseil de guerre que « dans l’affaire il a certainement montré des sentiments plus humains que ses complices » ; il resta au couvent après le départ des religieux, puis, le 24 mai, se replia sur le fort de Bicêtre et, le lendemain, sur la place Jeanne-d’Arc (XIIIe arr.), dont il organisa la défense. Les insurgés s’étant rendus aux troupes de Versailles, Quesnot fut condamné, le 17 février 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée.
Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine fut commuée le 27 juillet 1877 en déportation simple, et remise le 15 janvier 1879 ; il rentra par le Calvados. Voir Gironce O.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/743. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Gazette des Tribunaux, 18 février 1872. — Note de Louis Bretonnière.