MORTELETTE Georges

Chef de train à Anzin, Georges Mortelette milita à la CGT et au Parti socialiste SFIO dès avant 1914 mais n’occupa de responsabilités syndicales et politiques qu’après la Première Guerre mondiale. Secrétaire général du syndicat des cheminots de Valenciennes (Nord), responsable des organisations des cheminots pour l’ensemble de l’arrondissement, il mit le poids de son puissant syndicat dans la balance « majoritaire » lors du Ve congrès de l’Union départementale CGT du Nord, tenu à Lille le 26 juin 1921, et qui précéda de peu la scission au niveau régional.

Secrétaire du syndicat confédéré des cheminots de la région de Valenciennes jusqu’à la réunification de 1935, Georges Mortelette fut élu secrétaire adjoint du réseau Nord lors du congrès de février 1926 (voir Georges Quertelet). À ce titre, il assista à tous les congrès régionaux, présidant celui de 1931, et il fut délégué à plusieurs congrès nationaux de la Fédération des chemins de fer dont il était membre du conseil fédéral à l’issue des VIIIe et IXe congrès (1928 et 1930).

Élu président du syndicat des cheminots de Valenciennes lors de la fusion de 1935, il abandonna cette fonction peu après, lors de sa mise à la retraite, et ouvrit un petit commerce, « Le Paradis des enfants » pour compléter les faibles revenus que lui octroyait sa pension.

Georges Mortelette fut également l’un des principaux dirigeants du Parti socialiste SFIO dans le Valenciennois pendant l’entre-deux-guerres. Il assura en effet le secrétariat de la section cantonale de Valenciennes-Nord (cinq sections locales), rattachée à la section d’arrondissement que dirigeait Ernest Couteaux* et se chargea plus spécialement de la préparation des campagnes électorales à l’échelon local. Il siégea au conseil municipal d’Anzin en tant qu’adjoint au maire de 1919 à 1939.