RAFFIN Claude, Marius

Né le 22 février 1842 à Cours (Rhône) ; demeurant à Amplepluis, arr. de Villefranche-sur-Saône (Rhône), avant d’entrer au service ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire. Il était entré dans l’armée le 7 avril 1864 comme engagé volontaire pour sept ans. En 1869, il avait été envoyé dans une compagnie de discipline, puis placé dans la réserve. Rappelé à l’activité le 4 juillet 1870, il fut incorporé au 116e régiment de ligne, puis fit partie de l’armée de Paris ; le 19 septembre, il était blessé au bras, à l’affaire de Châtillon, et proposé pour gratification ; il avait été retenu à cette occasion sous les drapeaux.
Le 18 mars 1871, il resta à l’ambulance du Luxembourg, où il se trouvait. Conduit à la caserne Napoléon, il chercha à organiser une compagnie franche qui fut versée plus tard dans les Turcos de la Commune. Il fut élu lieutenant de cette compagnie, puis, une élection ayant eu lieu, il ne fut pas réélu. Il finit par entrer au ministère de la Marine et des Colonies comme planton-garçon de bureau ; le 23 mai, lors de l’entrée des troupes, il rejoignit son régiment et fut arrêté.
Condamné, le 19 décembre 1871, par le 2e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation militaire, il vit sa peine commuée le 25 avril 1872 en déportation simple, puis remise le 15 janvier 1879. Il était arrivé à Nouméa le 9 février 1873. Sur la couverture de son dossier figurait : « Folie de persécution. Excitation cérébrale très marquée se manifestant d’une façon intermittente. Peut devenir dangereux. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article69216, notice RAFFIN Claude, Marius, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 14 mai 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/743. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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