RAMAIN Antoine

Né le 27 août 1825 à Riom (Puy-de-Dôme) ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.

Photographie de Antoine Ramain dans L’Invasion, le Siège, la Commune, 1870-1871 par Armand Dayot (Flammarion).

Antoine Ramain était marié, sans enfant. Gardien à la prison de la Roquette, compromis sous la Commune de Paris dans l’affaire des otages. Surveillant à la Petite-Roquette, il se présenta sous la Commune au directeur François, et fut nommé par lui brigadier-chef à la Grande-Roquette. C’est ainsi que le 24 mai 1871, il fit l’appel des otages « et les a livrés à leurs assassins ». On précisa à l’audience du 6e conseil de guerre qu’il « marchait les deux mains dans ses poches, et l’air insouciant, comme s’il accomplissait une besogne ordinaire » ; il aurait également, le 26 mai, sur ordre de Ferré, fait descendre les dix-huit gardes de Paris qui devaient périr quelques instants plus tard, rue Haxo. Sorti de la prison, il se réfugia dans son quartier et se livra lui-même à la justice. En sa faveur devaient témoigner des prêtres échappés au massacre.
Il fut condamné, le 22 janvier 1872, à dix ans de travaux forcés, puis, le 21 mars 1872, à quinze ans de la même peine ; la commutation du 21 février 1880 en déportation simple d’égale durée arriva sans doute trop tard : impotent, presque toujours à l’hôpital, il serait mort à l’île Nou, d’après une lettre écrite à Riom en 1879.
Voir Levin G.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article69251, notice RAMAIN Antoine, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 17 novembre 2021.
Photographie de Antoine Ramain dans L’Invasion, le Siège, la Commune, 1870-1871 par Armand Dayot (Flammarion).

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/747 et BB 27. — Gazette des Tribunaux, 8 janvier-22 mars 1872.

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