Né le 16 février 1848 à Rethel (Ardennes) ; communard.
Il était célibataire ; soldat au 68e régiment de ligne. Incorporé au 73e régiment de ligne comme remplaçant d’un soldat de la classe 68, Ramos se trouvait en garnison à Thionville (Moselle) ; il déserta le 17 avril 1870 et passa au duché du Luxembourg puis en Belgique. Pendant la guerre contre la Prusse, il rentra en France et fut incorporé au 64e régiment, devenu plus tard le 68e.
Le 18 mars 1871, son régiment campa dans le jardin du Luxembourg, puis partit pour Versailles ; Ramos resta à Paris. Incorporé dans un bataillon fédéré, il assura n’avoir fait aucun service contre les troupes régulières. Fin mai-début juin, il se réfugia chez son père à Reims (Marne).
Il fut condamné, le 4 décembre 1871, par le 1er conseil de guerre, à dix ans de détention et à la dégradation militaire.
Détenu un temps à Clairvaux (Aube), il refusa le travail et, en même temps que lui, environ soixante-dix de ses camarades ; il maintenait son refus en septembre 1872 (cf. BB 24/770).
Ramos vit sa peine réduite, le 16 janvier 1875, à cinq ans de prison avec maintien de la privation des droits civiques ; à Clairvaux (Aube), puis à Thouars (Deux-Sèvres), il eut une bonne conduite.
Il habita Reims après sa libération et eut une attitude « irréprochable » : la surveillance de la police fut levée le 12 avril 1878.
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/747.