RAPIN Sosthène, Désiré

Né le 21 juillet 1821 à Escamps (Yonne) ; demeurant à Paris, rue Saint-Maur (Xe ou XIe arr.) ; tailleur de pierre et marchand de vins traiteur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père de deux enfants ; en 1848 il tenait à Escamps « un débit de vins qui servait alors de club aux partisans de la République rouge ».
Simple garde, en 1871, au 194e bataillon, il participa à une sortie à Neuilly ; il coopéra à la construction de plusieurs barricades. Il resta chez lui les trois derniers jours de la lutte dans Paris.
Il avait de « mauvais » antécédents : trois condamnations, de 1843 à 1862, à l’amende pour coups volontaires, chasse sans permis et injures à agent de l’autorité ; de plus c’était un « ivrogne animé de sentiments exaltés ». On l’arrêta en juillet 1871 à Escamps. Il fut condamné, le 4 décembre 1871, par le 7e conseil de guerre, à la déportation simple. Le 19 décembre 1876, il vit sa peine commuée en huit ans de détention. Sur une notice individuelle on dit qu’il arriva, le 9 octobre 1877, à Belle-Île par le Tage, venant de Nouvelle-Calédonie. « Sa conduite et sa soumission ne laissent rien à désirer. Ses dispositions paraissent bonnes » (le directeur de Belle-Île, 16 janvier 1878). Sa femme était alors épicière à Gentilly (Seine) ; elle était « dans le besoin », d’après le maire de Gentilly (9 octobre 1877). L’un de ses gendres était marchand de journaux, l’autre tenait un bureau de placement, tous les deux à Paris. Rapin obtint la remise de sa peine le 12 mars 1878.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article69286, notice RAPIN Sosthène, Désiré, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 16 mai 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/744 et BB 27.

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