Né le 18 décembre 1834 à Chevru (Seine-et-Marne) ; marchand mercier ; communard.
Capitaine au 152e bataillon de la Garde nationale pendant le Siège, il remplissait par intérim les fonctions de commandant lorsque l’insurrection éclata. Le 18 mars 1871, de service avec son bataillon au carrefour de la Boule-Noire, à Montmartre, il vit arriver le général Clément Thomas, maltraité par la foule. Il essaya de le soustraire aux coups, puis le conduisit rue des Rosiers. « Les débats ont établi que Ras est resté complètement étranger à ce crime ». D’après le commissaire du gouvernement : « Père de famille, ayant des intérêts sérieux à sauvegarder, Ras n’est pas animé de sentiments hostiles à notre ordre social ».
Condamné, le 18 novembre 1871, par le 6e conseil de guerre, à deux ans de détention, il obtint la remise du reste de sa peine le 7 novembre 1873.
Il demeurait à Paris-Montmartre. Marié, il était père d’un enfant.
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/731.