Par Pierre-Henri Zaidman
Né en novembre 1842 à Reggio (Italie) ; domicilié 11, rue des Boulangers (XIe arr.) ; peintre ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire ; ancien garibaldien de 1870.
Lieutenant dans la 11e compagnie du 2e bataillon de la Légion Ravelli à l’armée des Vosges pendant la guerre, il servit la Commune de Paris comme lieutenant dans les troupes fédérées.
Détenu à la prison des Chantiers à Versailles, il se disputa avec l’officier commandant la prison dont il avait commencé à sculpter le buste ; il fut condamné, le 28 février 1872, par le 5e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; il fut embarqué à bord de la Garonne, qui quitta Brest le 31 juillet 1872 pour arriver à Nouméa le 5 novembre 1872. Il est noté à bord comme « idolâtre », « s’occupant de politique ». Sa peine fut commuée en dix ans de bannissement le 12 décembre 1878 ; gracié le 15 janvier 1879, il rentra par la Loire seulement le 1er novembre suivant.
Par Pierre-Henri Zaidman
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/822. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — ANOM COL H 98. — Arch. Min. Guerre Lg 4, LX 123 et GR 8 J 5e conseil 360 (38). — La Lanterne, 3 juillet 1880.