RÉGNIER Jean

Né le 13 mai 1842 à Saint-Quentin (Aisne) ; demeurant à Paris ; forgeron ; communard.

Il était marié, père de deux enfants. Pendant le 1er Siège, il fit partie de la 1re compagnie de marche du 209e bataillon de la Garde nationale (service de l’artillerie). Il reprit son travail après l’armistice, jusqu’à la fermeture des ateliers, le 1er avril 1871. Le 8 ou le 10, il entra dans la 1re batterie d’artillerie fédérée. Vers le 20 avril, il alla aux bastions entre la porte Maillot et la porte Dauphine. Au début de mai, il était conduit à Issy ; il y passa deux jours dans l’inaction : les artilleurs refusèrent d’aller au fort et rentrèrent à Paris. Il prétendit avoir cessé de recevoir sa solde et de se rendre aux appels à partir du 19 mai ; ceci fut contredit par des témoins. Il ne serait rentré chez lui que le 27 mai.
La femme de Régnier était plus exaltée que lui. Les renseignements recueillis sur son compte n’étaient pas mauvais : il était considéré comme un « ouvrier laborieux et honnête et comme un bon père de famille ». Condamné, le 2 mars 1872, par le 20e conseil de guerre, à la déportation simple, il vit sa peine commuée, le 7 octobre 1872, en cinq ans de prison avec privation des droits civiques, puis réduite, le 19 décembre 1874, à trois ans, la privation des droits civiques étant maintenue.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article69457, notice RÉGNIER Jean, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 20 mai 2020.

SOURCE : Arch. Nat., BB 24/755.

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