RENAUD François, Marie, Arnaud

Fils d’un boucher, marié à une blanchisseuse en 1861 à Paris, père de deux enfants, Renaud avait servi dans l’armée puis avait travaillé comme chaudronnier puis emballeur.
Après le 18 mars 1871, il fut lieutenant dans le 165e bataillon fédéré puis au début d’avril 1871, il fut élu capitaine. À la tête d’une compagnie de marche, il occupa le fort de Vincennes (26 avril au 3 mai), le petit Vanves (6 au 9 mai), Villejuif (15 au 25 mai) ; il ne paraît pas avoir combattu dans Paris. Il reprit son travail au début de juin, et fut arrêté le 30.
Ses antécédents étaient « favorables » : il avait été libéré du service militaire avec un certificat de bonne conduite et avait de bons certificats de ses patrons. Condamné, le 3 novembre 1871, par le 13e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques, il vit sa peine commuée le 20 février 1872 en six ans de détention avec privation des droits civiques ; détenu à Thouars (Deux-Sèvres), il obtint une remise d’un an le 6 mars 1876, puis remise du reste et de la surveillance le 27 juin 1876.
Il mourut le 31 août 1906 à son domicile 28, rue de la Folie Méricourt dans le XIe arrondissement.
Il était le frère de Claude, Marie Renaud, capitaine dans les Vengeurs de la République.