Né à Thann (Haut-Rhin) le 9 mai 1842 ; ingénieur civil ; membre de l’Internationale ; communard.
Célibataire, il vivait en concubinage avec une nommée Pontonnier. Il habitait, en 1871, 7, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève Paris, Ve arr.
Y a-t-il identité avec Retterer aîné, délégué des vingt arrondissements, qui fut un des signataires de l’Affiche rouge du 6 janvier 1871, proclamation au peuple de Paris pour dénoncer « la trahison » du gouvernement du 4 septembre et pour mettre en avant trois mots d’ordre : Réquisition générale, rationnement gratuit, attaque en masse. Elle se terminait par ces mots : « Place au peuple ! Place à la Commune ! » Voir Ansel.
Durant la Commune de Paris, il fut membre du Comité central d’artillerie. Le 4e conseil de guerre le condamna par contumace, le 31 décembre 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique.
Réfugié à Zürich, « il aurait été nommé, le 15 mai 1872, par la section jurassienne de cette ville [Genève], délégué suppléant au congrès du Locle » ; en réalité, il ne figure pas au nombre des délégués présents à ce congrès (cf. J. Guillaume, l’Internationale, op. cit. t. II, p. 284).
Retterer avait opté pour la nationalité française le 10 juillet 1872. Il fut gracié le 27 novembre 1879.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/865, n° 6765 — Arch. Min. Guerre, 4e conseil. — Arch. PPo., listes de contumaces et listes d’exilés.