Né le 7 mars 1834 à La Croix-Rousse (Lyon) ; il demeurait, au moment de son arrestation, à Chaponnay (Isère) ; se disant architecte ; communard.
Il était marié, père de deux enfants. Ancien sous-officier, il fit la campagne de Crimée.
Pendant le Siège, il était sergent dans la Garde nationale ; le 18 mars 1871, il était absent, puis revint aussitôt après pour retrouver à Paris, a-t-il dit, sa femme et ses enfants. Le 2 avril 1871, Cournet, délégué à l’Intérieur et à la Sûreté générale, le nomma « adjudant de l’Hôtel de l’ex-ministère de l’Intérieur, chargé de la police militaire et administrative ». D’après Révérony ces fonctions lui furent offertes par Arnaud, son ancien maître de musique, membre du Comité central et de la Commune. Quelques jours après, il obtint le titre de capitaine adjudant-major. Il aurait démissionné fin avril ; le 2 mai, il fut nommé inspecteur aux Halles centrales. Il quitta Paris le 11 mai avec sa femme et ses enfants.
Arrêté le 10 juin 1871 à Vienne (Isère), sous le nom de Desbruyères, il était en possession de 8 625 f restant de la vente, le 10 mai, de sardines se trouvant aux Halles ; vente se montant à 22 852 f ; de plus il était muni de faux papiers et d’une décoration ne lui appartenant pas. Sa femme était institutrice ; sous la Commune, elle avait sollicité une direction d’école — 7 mai — en demandant que les religieuses soient renvoyées. Révérony ne fut pas condamné sur le chef de vol. Il avait pour cousins l’abbé de Révérony, curé de Saint-Pierre à Caen (Calvados), et le comte de Launaye, rentier au château de Courcelles-sur-Voire (Aube) et conseiller général. Condamné, le 12 avril 1872, par le 3e conseil de guerre, à dix ans de réclusion, il obtint une remise de quatre ans le 6 mars 1876, puis remise du reste de la peine le 12 mars 1878.
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/773.