MUCHERIE Albert, Alfred, Lucien

Par Michel Gorand

Né le 30 septembre 1906 à Valenciennes (Nord), mort le 16 mai 1987 à Tourcoing (Nord) ; sous-inspecteur, puis inspecteur divisionnaire ; vice-président de la Fédération des cheminots CFTC (1939-1945) ; vice-président UFC-CFTC (1946-1952) ; résistant au sein du réseau Centurie, homologué FFL, FFC.

Albert Mucherie était le fils d’un sous-chef de gare.
Sous-inspecteur (SIS) à Saint-Pol (Pas-de-Calais), il demeurait à Enghien-les-Bains (Seine-et-Oise) en 1941 (cf. déclaration du bureau fédéral à la préfecture de police le 26 mars 1941, où il figure comme vice-président de la Fédération des syndicats chrétiens des cheminots de France (CFTC)).
En 1936, Albert Mucherie avait été à l’initiative de la mise en place des sections Maîtrise et Cadres dans la Fédération des syndicats professionnels des cheminots CFTC, puis il siégea au bureau fédéral, au titre des cadres, à partir de 1937.
Lors du congrès d’avril 1939, il fut réélu au bureau fédéral, au titre des cadres, et devint vice-président de la Fédération. Il figurait dans les excusés lors des réunions du bureau fédéral et du comité fédéral en 1941 et 1942. Albert Mucherie participa au conseil fédéral du 28 mars 1943 qui décida majoritairement (42 pour, 16 contre) la participation à la Charte du travail. Il fut désigné le 12 juin 1943 à la commission provisoire d’organisation (CPO) et travailla au sein de deux sous-commissions. C’est lui qui rédigea, en novembre 1943, un rapport en faveur d’un retrait de la Charte du travail, rapport destiné à la commission administrative (organisme situé entre le bureau fédéral et le conseil fédéral) et qui fut utilisé aussi pour une consultation des syndicats. Le conseil fédéral de décembre 1943, où les Unions Nord (Albert Mucherie), Ouest (André Paillieux) et Sud-Est se déclarèrent hostiles à la Charte, vota majoritairement le retrait CFTC de la Charte (32 pour le retrait et 17 pour le maintien). Ce vote du conseil fédéral entraîna le changement du secrétaire général, Albert Mucherie demeurant vice-président, mais il ne figurait plus, en juin 1945, au bureau fédéral à ce titre de vice-président car à partir de cette date il fut remplacé par Pierre Liénart, nouveau secrétaire général de l’UFC. Albert Mucherie habitait Chaulnes (Somme) en juillet 1944.
Résistant au sein du réseau Centurie, il fut homologué résistant des Forces françaises combattantes (FFC), et des Forces françaises libres (FFL).
L’Union fédérale des cadres (UFC) fut créée en mars 1945 et le congrès constitutif eut lieu le 28 avril 1946 : Albert Mucherie y fut élu vice-président, et Pierre Liénard secrétaire général de l’UFC. Albert Mucherie assuma alors des responsabilités seulement au niveau de l’UFC : vice-président en 1946, réélu vice-président au congrès UFC d’octobre 1950, il était alors ISD Exploitation à Arras. Il devint président de l’UFC lors du congrès de février 1952, jusqu’à 1953.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article6967, notice MUCHERIE Albert, Alfred, Lucien par Michel Gorand, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 18 avril 2023.

Par Michel Gorand

SOURCES : Arch. PPo., dossiers 78373 et 402709. &#8212. — Arch. CFDT. &#8212. — Mémoire des hommes (communiqué par Laurent Laloup). — Service historique de la Défense, Vincennes, GR 16 P 436507 (nc). — Le Cheminot de France. &#8212. — Georges Ribeill, Les chantiers de la collaboration sociale 1939-1944.&#8212. — État civil.

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