RICHARD Honoré

Né à Courcelles (Indre-et-Loire) le 9 février 1822 ; mort à Tours (Indre-et-Loire) le 18 février 1903 ; membre de l’Internationale.

Richard Honoré, père d’Albert, travailla d’abord à Tours, jusqu’en 1850 environ, à la fabrication et à la teinture des soieries, puis il alla habiter Lyon où il entra comme contremaître teinturier chez Gillet, 9, quai de Serin.
Avec Baudit, Schettel et Secrétan, il fit partie de la délégation lyonnaise au 1er congrès de l’Internationale tenu à Genève en septembre 1866. À cette époque, il était président du groupe de l’AIT dit groupe du Quai de Serin, n° 4, qui comprenait 21 à 24 membres et dont son fils était secrétaire. Honoré Richard habitait alors à cette adresse (Arch. Mun. Lyon, I 2/55, pièces 27 et 28 ; Arch. PPo., Paris B a/439).

Lors de la grève des ouvriers puddleurs et chauffeurs de la fabrique de fer de la Société Cockerill, à Seraing (Belgique), une intervention de la troupe, 9-12 avril 1869, entraîna des scènes d’émeute. H. Richard fut un des onze délégués de la section lyonnaise de l’AIT, signataires d’une adresse de solidarité aux membres du Conseil général des sections belges de l’Internationale. Cette adresse soulignait qu’il n’y aurait « pas de liberté, pas de fraternité, pas de paix possibles sans l’extirpation des racines mêmes du mal social, sans l’établissement de la solidarité humaine dans l’égalité économique » (adresse publiée dans L’Internationale du 2 mai 1869 et dans Testut, L’Internationale, pp. 239-240).

La plupart des sections lyonnaises ayant disparu en 1868-1869, H. Richard fit partie, au début de janvier 1870, de la Commission d’initiative chargée de la réorganisation de l’Internationale à Lyon (d’après L’Internationale, 23 janvier 1870). Toutefois, il ne semble pas avoir fait partie de la Commission d’initiative qui se réunit par la suite et notamment le 25 janvier (cf. L’Internationale, 30 janvier 1870 et Testut, L’Internationale, pp. 170-171).

Obligé de s’expatrier, il s’installa avec son fils en Italie et demeura aux environs de Turin jusqu’en 1880. À son retour, après l’amnistie, il revint habiter en Touraine, à Savigné-sur-Lathan (Indre-et-Loire), puis, vers 1885, à Riche-Extra (sans doute le faubourg de Tours appelé aujourd’hui « La Riche »), enfin, en 1886, à Tours même. En 1893 il se retira à Hommes (Indre-et-Loire) ; en 1903, malade, il entra à l’hospice général de Tours où il mourut le 18 février.

À partir de son retour en Touraine, il semble s’être surtout consacré à des études de botanique (cf. ses articles sur cette question dans Tours Journal, 1883-1884, et la brochure Documents pour servir à l’histoire de la botanique en Touraine (Tours 1908) qui le cite comme l’un des botanistes locaux).

Liste des onze délégués de la section lyonnaise de l’AIT qui ont signé, en avril 1869, une adresse de solidarité aux membres du Conseil général des sections belges de l’Internationale : André, Virginie Barbet, Pierre Benier, Jules Beniez, Joseph Bret, Jean Dupuis, Henry, Charles Monies, Albert Richard, Richard H., Roset.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article69675, notice RICHARD Honoré, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 28 janvier 2022.

SOURCE : Maurice Moissonnier, La Première Internationale et la Commune à Lyon, Paris, Éditions sociales, 1972.

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