RIÈS Henri

Né le 13 octobre 1837 à Koërich (grand-duché du Luxembourg) ; demeurant à Aubervilliers, 18, passage Saint-Nicolas ; journalier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut probablement.

Il était célibataire. Il travaillait comme journalier à Aubervilliers quand l’insurrection éclata. Fin avril 1871, il entra à Paris pour chercher du travail, dit-il. Incorporé dans une compagnie de marche du 156e bataillon de la Garde nationale, du 1er au 25 mai il se trouvait au fort de Bicêtre, au Moulin-Saquet et à Villejuif ; le 27 mai, il était fait prisonnier par des Prussiens porte de Romainville.
Les renseignements recueillis sur son compte étaient satisfaisants, d’après le commissaire de police d’Aubervilliers. Il fut condamné, le 25 mars 1872, par le 16e conseil de guerre, à la déportation simple et obtint la remise de sa peine le 15 janvier 1879. Mais il avait disparu en 1878 des environs de Nouméa où il avait été autorisé à résider : « il a été vu par plusieurs personnes courant nu-tête dans la campagne, ayant l’air d’un fou... On suppose qu’il s’est suicidé [...] pour se soustraire, disait-il, aux douleurs d’un mal incurable. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article69722, notice RIÈS Henri, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 29 mai 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/762 et H colonies 98. — Jean Sorel, Le Luxembourg et la Commune, op. cit.

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